Copropriété
Publié le 01 Février 2022
L’incendie de la tour Grenfell survenu à Londres dans la nuit du 13 au 14 juin 2017 continue d’attiser les colères des propriétaires en ce mois de janvier 2022. En effet, même si le gouvernement a exonéré les propriétaires de toute responsabilité concernant ce sinistre, ce qui les libère de toute participation financière pour effectuer les travaux correctifs nécessaires, ils continuent de vivre dans des immeubles recouverts du même type de revêtements très inflammables qui ont accéléré la propagation de l’incendie dévastateur de la tour Grenfell de 24 étages, un drame qui a causé la mort de 71 personnes.
Au Royaume-Uni, les propriétaires de logements situés dans des immeubles recouverts de revêtements à base de plaques de composite d’aluminium et de polyéthylène, sont en proie à un sentiment d’insécurité, à des troubles du sommeil et à des angoisses multiples. Comment ne pas l’être lorsqu’onvit dans un bâtiment indécent qui en cas d’incendie risque de se transformer en torche meurtrière? À cette peur s’ajoute le préjudice financier de posséder un logement qui ne pourra plus se vendre tant que ce revêtement dangereux sera présent, d’autant plus qu’au vu des coûts de remplacement, les travaux ne seront pas déclenchés de sitôt. En plus, ces travaux seront lourds et contraignants, obligeant notamment les propriétaires à garder leurs fenêtres fermées pendant une année entière.
Le ministre du Logement britannique, Michael Gove, a décidé, au travers d’un projet pertinent, de responsabiliser les promoteurs en proposant de les mettre à contribution, et ce, jusqu’à début mars au plus tard, pour le financement du remplacement des revêtements dangereux de tous les immeubles à risque de 11 à 18 mètres de haut, et ce, même si celui-ci s’avère très coûteux. Le coût estimé des travaux de remplacement est en effet de quatre milliards de livres, soit l’équivalent de presque cinq milliards d’euros. À défaut, le ministre les a prévenus: s’ils refusent, ils seront contraints de se plier à cette exigence par la voie légale ou fiscale. Au Royaume-Uni, six cents immeubles devraient faire l’objet de travaux de remplacement des revêtements inflammables.
À Béziers et à Sète, le Cabinet Geoffroy BOGUET, expert en diagnostics immobiliers,identifie des matériaux, produits et revêtements dangereux à travers le diagnostic amiante et plomb, et ce, avant la vente ou la location de biens ainsi qu’avant des travaux de rénovation ou de démolition dans les bâtiments. Il délivre aussi un diagnostic essentiel pour évaluer si, du point de vue sécurité, santé et confort, un logement peut être loué: le diagnostic décence.