Copropriété
Publié le 31 Juillet 2023
Le rapport d’expertise collective présenté par l’Anses dans son avis relatif aux punaises de lit a été établi pour répondre à la demande de la DGS (Direction générale de la santé) et de la DGPR (Direction générale de la prévention des risques). Paru depuis le 19 juillet 2023, il comporte parmi d’autres propositions une recommandation étroitement liée à l’absence d’animaux nuisibles et de parasites exigée en termes de décence locative. En effet, le groupe de travail (GT) « Punaises de lit » désigné par l’Anses pour réaliser ce rapport fait un état des lieux de l’infestation aux punaises de lit et préconise la réalisation d’un diagnostic punaises de lit avant toute occupation de logement ou de lieu de séjour. Voici quelques éléments essentiels de ce rapport alarmant sur une situation qui concerne l’ensemble du parc immobilier français, quelle que soit la région.
Le rapport d’expertise collective « Les punaises de lit : impacts, prévention et lutte » met en exergue des chiffres inquiétants concernant l’infestation aux punaises de lit après une étude basée sur la période allant de 2017 à 2022. 11 % de foyers touchés par ce parasite, 230 millions d’euros dépensés pour l’éradiquer, 83 millions pour se soigner, les chiffres annoncés inquiètent et obligent à trouver au plus vite des solutions radicales pour supprimer définitivement ce fléau en progression constante et qui coûte cher aux ménages comme à l’État. Pour ce faire, il faut commencer selon l’Anses par « considérer les punaises de lit comme un risque pour la santé publique (et pas seulement de salubrité). » En effet, les punaises de lit ont des répercussions non seulement physiques sur l’être humain mais aussi émotionnelles et psychologiques. En plus, leur propagation se fait à vitesse grand V dans l’ensemble du parc immobilier français, sans condition de classe, même si financer le traitement qui s’élève à 866 euros en moyenne s’avère difficile pour les ménages modestes.
Le GT « Punaises de lit » recommande dans son rapport de multiples actions pour éradiquer ces parasites parmi lesquelles un diagnostic obligatoire qui pourrait être réalisé par « un agent formé et habilité (diagnostiqueur, bailleur, agent d’entretien, etc.), au moment de l’arrivée d’un nouvel occupant dans un logement ou lieu de séjour ». Cette proposition n’est pas sans rappeler le diagnostic décence qui permet de statuer si un logement répond à toutes les exigences requises en termes de décence dont l’absence d’animaux nuisibles (rats, souris) et de parasites (punaises de lit, cafards, etc.). Ce diagnostic punaises de lit serait donc réalisé avant de louer un logement à titre de résidence principale ou à titre saisonnier. En cas de diagnostic punaises de lit positif, le diagnostiqueur aurait pour mission de préconiser des traitements adaptés selon le lieu et le niveau d’infestation. Tout traitement chimique, obligatoirement respectueux de la santé humaine et de l’environnement, ne devrait intervenir qu’en cas d’inefficacité d’un traitement mécanique et thermique et devrait se solder par la mise en place de mesures préventives.